Rémy Bonnet, l’Équipe de France Espoirs, un tremplin vers le monde pro
L'épisode 2 de cette série sur le rugby vous emmène découvrir les coulisses d'une journée au sein du groupe Espoir du XV de France, grâce au deuxième ligne Rémy Bonnet, produit de la formation rochelaise et nouveau joueur du LOU Rugby.
Rémy Bonnet sous les couleurs rochelaises (crédit photo : Stade Rochelais)
Profil :
- Rémy Bonnet, 19 ans
- A commencé le rugby à 9 ans au Sporting club Surgérien
- Arrivé à 13 ans à La Rochelle
- Poste actuel : Deuxième ligne
- A rencontré le rugby grâce à son père, grand passionné
- Objectif : s'inscrire dans le milieu professionnel du rugby et gouter aux joies de l’Équipe de France A
Propos recueillis par Matéo Benoist-Fritsch
Déjà sélectionné en catégorie -18 pour des stages d'été en Équipe de France, tu as récemment fait partie du groupe des Espoirs pour préparer certains matches du Tournoi des VI Nations 2022 (Écosse, Pays de Galles). Comment as-tu appris ta sélection ?
"Comme tu l'as dit, j'avais déjà été sélectionné en -18 donc le sélectionneur m'en a parlé et puis j'ai reçu un mail à la maison pour les Espoirs."
Tu es resté combien de temps à Marcoussis ?
"Je suis resté quinze jours là-bas, pour les préparations de l'Ecosse et du Pays de Galles. Malheureusement j'ai eu le Covid donc j'ai du rentrer prématurément."
On va essayer de décortiquer le programme de tes journées à Marcoussis. Quelle était la première chose que tu faisais le matin ?
"Quand on se levait déjà il y avait la pesée, puis des tests hydriques, on va dire à 8h30. Ensuite petit déjeuner à 9 heures."
Ensuite quelles étaient les premières activités rugbystiques ?
"Ensuite on avait des soins, c'est à dire réveil musculaire, des straps et premiers échauffements. Puis on allait en salle de vie pour des séances vidéos."
Ces séances vidéos étaient-elles axées sur les futurs adversaires ?
"Oui beaucoup, mais aussi sur notre dernier match du week-end et sur les plans de jeu pour le match suivant. Après cette séance on avait l'entraînement du matin qui était à 11 heures et qui durait environ 45 minutes. Avant d'aller déjeuner ensuite pour 12h30."
J'imagine que la sieste occupait le début d'après-midi ?
"Oui c'est ça, puis musculation à 15 heures. Ensuite la collation à 16 heures puis entraînement à 16 h 30. On était répartis par groupes. On bossait la mêlée ou la touche pour les avants, tous les lancements de jeu, puis les arrières faisaient du jeux de lignes. On se regroupait ensuite pour mettre tout ce qu'on avait vu dans la journée en application. Ensuite de nouveau des soins, repas puis des moments conviviaux en salle de vie ou alors on allait directement en chambre."
Vous étiez combien par chambre ?
"C'était des chambres de deux, moi j'étais avec Noé (Della-Schiava) parce qu'on est tous les deux de La Rochelle et qu'on se connaissait."
À ton arrivée, as-tu été présenté à tout le staff ?
"Moi non car je connaissais déjà un peu de monde par mes stages en -18, mais habituellement il y a des présentations oui. Après ils font aussi en sorte que tous les joueurs se connaissent donc ils font des activités en petits groupes au début."
Tu as des contacts avec des joueurs du XV de France A ?
"Quand on ne fait pas partie du groupe pour le match du week-end, c'était mon cas pour l’Écosse, on était partenaire d'entraînement (pratique régulière pour les Espoirs en club également et dans beaucoup de sports) pour les A. Bon... On regarde plus qu'autre chose mais c'est l'occasion de voir à quel point ça joue et les lancements de jeu sont respectés et effectués à la perfection. Mais ça donne envie!"
Il y a des joueurs qui t'ont impressionné ?
"Je le vois souvent à La Rochelle mais il y en a un qui est au-dessus du lot, c'est Uini Atonio. Après, Peato Mauvaka aussi est étourdissant en termes de puissance, il est inarrêtable."
Il y a des différences entre l'entraînement des A et celui des Espoirs ?
"Très peu dans les attitudes, c'est extrêmement sérieux pendant et ça déconne après. On a aussi la machine à mêlée avec les Espoirs, donc pour les piliers c'est une aubaine".
M-Rex, le simulateur de mêlée utilisé par les Équipes de France (crédit photos : Le Figaro)
Et tu as vu des différences entre le coaching en club (Gurthrö Steenkamp et Sébastien Morel) et celui au XV de France (Jean-Marc Béderède et Sébastien Bruno principalement) ?
"C'est très différent par rapport au club, c'est le jeu à la Française, énormément basé sur la conquête et la propreté des lancements de jeu pour envoyer les arrières. En club c'est plus basé sur le style de jeu du championnat, que toutes les équipes essayent de travailler, c'est à dire à la pointe du combat dans les rucks principalement."
Rémy Bonnet est aujourd'hui devenu un joueur attractif pour un bon nombre de clubs de TOP 14. Il vient tout juste de signer au LOU rugby où il espère trouver dans les saisons à venir une place au sein de l'effectif professionnel, aux côtés de joueurs comme Romain Taofifenua, Kilian Géraci ou Joël Kpoku. Avec un avenir à dessiner au sein du futur effectif de Xavier Garbajosa, il compte bien retrouver le maillot Bleu un jour ou l'autre.
Programme de la journée :
- 8H : Lever
- 8H30 : Tests hydriques et soins
- 9H : Petit déjeuner
-10H : Salle de vie (séances vidéo, travail sur les adversaires...)
- 11H : Entraînement collectif
- 12H30 : Déjeuner
- 13H30 : Sieste/repos
- 15H : Musculation
- 16H : Collation
- 16H30 : Entraînements spécifiques pour les avants et les arrières
- 18H : Entraînement collectif
- 19H : Soins puis moments conviviaux
- 20H : Repas
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